jeudi 28 juillet 2016

Un grand collectionneur !



Théodore D.Roosevelt (1882-1945)

En feuilletant d’anciennes revues, j’ai découvert un article reprenant une lettre du médecin  personnel concernant son célèbre patient :
« ...Dans les premiers temps, j’avais prescrit à Roosevelt des périodes de repos complet, mais je découvris rapidement que l’interruption d’activité le reposait moins qu’un changement d’occupation. Je me servis, comme alliée, de sa collection de timbres qui lui apportait sans aucun doute son délassement favori. »

 Cette passion lui était venue dès l’âge de huit ans, et il la garda jusqu’à sa mort. Peu de temps avant de mourir, il téléphonait encore au directeur général des Postes pour acheter le premier timbre d’une nouvelle série commémorant la conférence des Nations Unies à San-Francisco (Fig.1).  Contrairement à ce qui avait été dit, sa collection n’était pas la première au monde quant à sa valeur.  Avant son arrivée à la Maison Blanche, Roosevelt passait sur le marché pour un acheteur prudent et économe.
Il ne dépensait jamais plus de $ 10.
Pour la plus grande partie, ses achats avaient été guidés par des motifs d’ordre sentimental. Par exemple, son enthousiasme pour les pays d’Amérique du Sud lui fit acheter des timbres plus chers que ce qu’ils valaient réellement.
Pendant la guerre, il consacra une demi-heure par jour à ses timbres, généralement  avant de s’endormir. 
Quand il partait pour l’étranger, il emportait plusieurs albums avec lui.  Je me souviens qu’à Yalta, il se délassait avec sa collection après chacune des épuisantes réunions. 
Tout ce qui touchait aux timbres excitait son intérêt. Au cours de ses présidences, 225 nouvelles vignettes furent émises aux Etats-Unis. On lui soumettait pour approbation non seulement les projets de dessin, mais également les épreuves et les couleurs.  Il dessina lui-même les maquettes des timbres à l’effigie de l’expédition antarctique de Byrd et de la journée des Mères en 1938.

C’était chez lui une passion.  Mais peut-être fera –t’on un jour une étude sur la valeur thérapeutique de ce genre de marottes. »

(s) son médecin personnel

André FORTON