dimanche 24 septembre 2017

Belgique : La surcharge roue ailée

Publié avec l’aimable autorisation d’Héloïse rédactrice en chef du Delcampe Magazine.
http://www.delcampe.net/magazine, et publié sur le blog du 22 août 2017 « La surcharge roue ailée dévoile ses secrets. »
Henk Slabbinck, ancien président de l’Académie Européenne de Philatélie est également l’auteur d’une publication de 113 pages sur la surcharge roue ailée.

Il nous en dévoile les secrets.
A quoi correspond cette surcharge roue ailée ?
Pour faire court, quand les Allemands ont envahi la Belgique en 1914, ils ont volé tous les timbres dans les bureaux de Poste et ont essayé de les revendre en Suisse et en France à des prix diminués allant jusqu’à 40% de leur valeur faciale. Cela pouvait rapporter beaucoup d’argent. Il ne faut pas oublier que le timbre est une devise qu’on peut utiliser pour financer certaines opérations. Ils avaient volé aussi bien les timbres-poste servant à l’acheminement du courrier, que les timbres de chemin de fer qui servaient à affranchir des colis.
C’est pourquoi le gouvernement belge décida de lancer une nouvelle émission de timbres pour remplacer ceux qui avaient été volés. Il sortirait alors les anciens du commerce et l’affaire serait réglée

Toutefois, nous sommes en temps de guerre et il n’y a plus de chemin de fer dans la petite partie de la Belgique inoccupée. Il reste seulement trois gares opérationnelles : Poperinge, Furnes et Adinkerke à la frontière française. Le gouvernement décide alors de construire une nouvelle ligne de chemin de fer qui relie Adinkerke à Poperinge afin de pouvoir acheminer des troupes, des vivres et surtout d’évacuer les blessés.
Cette nouvelle ligne de chemin de fer est parvenue à soulager le manque de volume et a permis aux gens d’envoyer à nouveau des petits colis de la Belgique non-occupée vers la France. Or, il n’y avait plus de timbres de chemin de fer car ceux qui avaient été volés ne pouvaient plus être utilisés. Endéans les 10 jours, le gouvernement belge a préparé une série de timbres de chemin de fer en utilisant la surcharge roue ailée sur les timbres classiques.
Cette émission a été réalisée en juin 1915 mais, comme il y avait des offensives à ce moment-là, on l’a à peine utilisée dans un premier temps, pas plus d’une semaine. Ils ont ensuite été à nouveau utilisés en décembre 1915 (du 5 au 29 décembre) où des colis ont pu être envoyés à l’occasion des fêtes. Dès janvier, les nouveaux timbres commandés, comportant des timbres de chemins de fer, étant arrivés, les timbres portant la surcharge roue ailée n’ont plus été utilisés.
On ne connaît à ce jour qu’une dizaine de documents portant ces timbres surchargés qui, vu leur maigre temps d’utilisation, sont rarissimes, même à l’état neuf.
Pourquoi ce « logo » ?
La roue ailée a toujours fait partie des logos classiques des chemins de fer partout dans le monde. Ce fut donc tout à fait logique de le choisir.
 Existe-t-il beaucoup de faux ?

Oh oui ! Bien plus de faux que de vrais vu qu’ils sont très rares ! Heureusement, les faussaires ont oublié que la perfection est l’ennemi du crime et ils ont souvent voulu trop bien faire… Une expertise s’impose lors de tout achat. Certains faussaires ont francisé le nom de « Poperingue » ce qui fait qu’on les repère tout de suite !
Quelqu’un qui s’y connaît bien peut en différencier les faux des vrais, sur base notamment de la forme des lettres, du format, de l’encre utilisée…








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vendredi 1 septembre 2017

Comment poster du courrier en mer



Mon correspondant français, ancien marin, m’a fait part d’une anecdote.
Comment poster du courrier en mer, lorsqu’on n’a pas de possibilité d’aborder la terre ferme.
Il m’écrit ceci :
Il fallait réunir 3conditions
1/ une mer calme de jour sans brume.
2/un commandant compréhensif.
3/un objet flottant.
Quand on arrivait dans un détroit (p.ex. Messine) on fabriquait avec un bidon un objet flottant.
Quelques bouts de ferraille dans le fond pour la stabilité, une vieille brassière de sauvetage pour la flottabilité un manche de balai et un chiffon pour la visibilité.
Le courrier dans une pochette plastique, on y ajoute une bouteille de J Walker quelques paquets de cigarettes et des dollars selon les possibilités et l'avarice du commandant.
Il fallait alors repérer un pécheur au radar; on ralentissait, et on mettait la '' bouée postale'' a la flotte un grand coup de corne et vogue la galère !
Le courrier est toujours arrivé !!!!



J’ajoute pour les philatélistes intéressés par le sujet, que toutes les enveloppes avec de beaux cachets, la mention poste à bord etc. sont des documents commerciaux.
Le seul vrai courrier poste en mer se reconnait facilement.  Souvent il n'y a que le tampon tout simple du navire avec la signature du commandant et la mention manuscrite :
Courrier poste en mer, la date, souvent l’heure, et parfois la position du navire et la météo.